Dans le Grand Nord: aux îles Lofoten avec les transports publics

Auteur: Christoph Wydler

Lieu: Norvège

Itinéraire:

  • Avec le train jusqu'à Travemünde (Lübeck)
  • Avec le ferry jusqu'à Trelleborg
  • En trains par Oslo et Trondheim à destination de Bodø
  • Ferry jusqu'à Moskenes
  • Bus à detination de Narvik

Moyens de transports: Train, ferry, bus

Coût du voyage en train: Bâle - Oslo environ 150.-

Durant l'été 2017, ma femme s'est rendue aux îles Lofoten pour soutenir une action de Greenpeace contre le forage pétrolier dans l'Arctique. C'est pour lui rendre visite que je suis allé en Norvège et que j'ai pu me familiariser avec les chemins de fer suédois. Cela fait depuis que nous avions vu le terminus sud il y a des années que je souhaitais explorer ce réseau. Comme j'ai également organisé le voyage norvégien de ma femme jusqu’à Oslo, je peux dorénavant partager mes connaissances avec une certaine expérience.

Trois façons de se rendre à Oslo

  •  Vous partez à midi depuis Bâle, changez de train à Hambourg et arrivez à la Travemünde Skandinavienkai (réservation sur www.bahn.de). De là, vous prenez un bus des transports publics jusqu'au terminal de la TT-Line, où vous serez pris en charge et emmené au ferry, qui vous transférera pendant la nuit à Trelleborg en Suède. Les passagers de ces transports publics sont assez spéciaux: ainsi, outre des camionneurs, on y trouve des familles avec des camping-cars et des compagnies de bus (www.ttline.de, le souper et le petit déjeuner peuvent également être réservés en même temps. Les connaisseurs des ferries de la mer Baltique se laisseront tenter par le buffet ;-). (Note : le ferry Rostock-Trelleborg est une alternative. Le prix peut être intéressant). À Trelleborg, vous serez déchargé sur demande par le bus du port directement à la gare. On y trouve une bonne connexion avec le train régional pour Malmö, d'où vous continuerez votre voyage vers Göteborg. Après une courte pause pour se sustenter, le train pour Oslo part à 13 heures et y arrive à 17 heures (réservation de Trelleborg à Oslo sur www.sj.se, les moins de 25 ans ainsi que les « Oldtimers » comme nous bénéficient de billets à tarif réduit partout en Scandinavie!). En Suède comme en Norvège, un bus de remplacement a été prévu en raison de travaux. Vous obtiendrez les informations mises à jour ainsi que les meilleures modalités lors de la réservation de votre billet.
  • L'autre alternative part de Bâle avec le train de nuit pour Hambourg, où il y a suffisamment de temps pour prendre un café avant de prendre l’EC pour Copenhague. Là, le ferry pour Oslo lève l’ancre à 17 heures et arrive à 9h30 (www.dfdsseaways.de).
  • Bien sûr, vous pouvez aussi vous passer du ferry. Mais cela coûte une chère nuit d'hôtel ou une nuit sous un pont car il n'y a pas de train de nuit entre la Suède et la Norvège. Néanmoins, cela prend moins de temps, vous pouvez quitter Bâle le matin, trouver un banc dans un parc à Halmstad ou à Göteborg et être à Oslo en fin de matinée le lendemain.

Certes, un voyage horizontal vers la Norvège ne peut pas rivaliser avec les billets d'avion les moins chers, mais il est possible - sans Interrail - en réservant à temps de partir dès environ 150 CHF (ferry) ou 110 CHF (banc dans un parc). Je décrirai plus tard l’alternative où le billet de train bat facilement celui du vol.

Plus loin que Trondheim

Un train diesel circule sur une ligne secondaire vers Trondheim, il est évidemment équipé d'un distributeur de café et est payé par carte de crédit. Le paysage y semble similaire à l’Europe centrale, bien que nous soyons déjà au niveau de l'Alaska. La raison en est le Gulf Stream qui longe la côte au nord.

Les longues soirées d'été permettent de prolonger la visite même après le souper. Y sont célèbres les maisons le long des canaux et l’église Nidar avec la tombe du saint Olaf, où mènent les célèbres voies du Roi Olaf, sentiers de randonnée de longue distance très fréquentés.

Avec la Nordlandbahn à travers l'immense pays

À Trondheim, de nombreux touristes montent ou descendent des bateaux du Hurtigruten. Je ne me sens par contre pas encore prêt pour une croisière. Au lieu de cela, j’attends avec impatience le chemin de fer du Nordland qui mène de Trondheim jusqu'à Bodø encore 750 km plus au nord. La Norvège est immense! Cette ligne a été construite en plusieurs étapes, également par les Allemands pendant la guerre mondiale. Elle était censée être poursuivie au moins jusqu'à Narvik, mais le projet a été arrêté par le Parlement en 1990. Les Verts veulent réactiver les plans.

Sur la ligne à voie unique, en plus du trafic de fret, deux trains par jour circulent dans les deux sens, un de jour et un de nuit. La durée du voyage avoisine les dix heures. Les trains sont de qualité IC et disposent d'un restaurant. Bien que la Norvège ne soit pas un pays bon marché, le voyage coûte moins de 100 francs en place assise. Comme la côte est très accidentée, on roule la plupart du temps un peu à l'intérieur des terres. La végétation semble de plus en plus alpine, bien que l'on ne soit que de peu au-dessus du niveau de la mer. Le cercle polaire est franchi peu avant Bodø.

De là, on pourrait prendre le bus plus au nord en direction de Narvik, ou alors monter sur les bateaux des Hurtigruten qui ne font pas escale à Narvik mais qui se rendent à Svolvaer, la capitale des îles Lofoten. Elle se situe plutôt à l'est de l'archipel, alors que ma destination était plutôt à l'ouest. J'ai donc pris le ferry pour Moskenes, où je suis arrivé peu après midi (réservation sous http://www.torghatten-nord.no/english/). De là, cela continue en bus. (Toutes les informations sur les transports publics dans le nord de la Norvège sont disponibles sur le site http://www.177nordland.no/).

Les îles Lofoten m'ont accueilli - sans surprise - gris en gris, mais néanmoins, les maisons colorées typiques avaient l'air pittoresques.

Bientôt, j’atteignais le camp de l'organisation de jeunesse norvégienne "Natur og Ungdom", qui célébrait son 50e anniversaire et où était ancré l’« Arctic Sunrise » de Greenpeace.

Arrivée sur les îles Lofoten

L'objectif était la préparation d'une action contre l'octroi de permis pour le forage pétrolier dans l'Arctique. Elle a ensuite été réalisée par Greenpeace sur une plate-forme pétrolière où les militants ont été rapidement arrêtés par la police norvégienne.

En tant qu'invité spécial, j'ai pu visiter l’« Arctic Sunrise », ce qui n'est probablement pas possible pour beaucoup de gens. En tant que brise-glace, le navire a un tirant d'eau de six mètres, ce qui rend impossible l'entrée dans le petit port. Ironiquement, le navire est un ancien chasseur de phoques qui a été attaqué par Greenpeace à l'époque. Le propriétaire l'avait vendu à condition qu'il ne soit pas donné à Greenpeace. :)

Comme les îles Lofoten sont maintenant reliées par des ponts, un voyage en bus vers le continent s’est imposé. Il dure une journée entière et offre, par beau temps, de magnifiques vues sur les fjords et les lacs. Le soir, je suis arrivé à Narvik, le grand port, et j'ai profité de l'ambiance du soir au bar sur le toit d'un hôtel.

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